En juillet 2017, la CNIL a été informée par des clients d’une “fuite de données conséquentes” concernant la société OPTICAL CENTER.
Un contrôle en ligne a permis aux équipes de la CNIL de constater qu’il était possible, en renseignant plusieurs URL dans la barre d’adresse d’un navigateur, d’accéder à des centaines de factures de clients de la société. Ces factures contenaient des données telles que, notamment, les nom, prénom, adresse postale ainsi que des données de santé ophtalmologique. OC est alerté par la CNIL. OC demandant à son prestataire de résoudre cet incident de sécurité.
Le contrôle sur place a constaté que le site ne permettait pas de vérifier qu’un client était bien connecté à son espace client avant de lui afficher ses factures. Il pouvait donc accéder aux documents d’un autre client d’OC.
La CNIL a prononcé une amende 250 000 €, estimant que la société avait manqué à son obligation de sécurité des données personnelles, malgré sa réactivité dans la résolution du problème. La CNIL a également relevé que la société ne pouvait pas ignorer les risques liés à un défaut de sécurisation de son site après une première sanction de 50 000 € en 2015.
Compte tenu de la sensibilité des donnée devenues accessibles, du nombre de clients impactés et du volume de documents contenus dans la base de données d’OC (plus de 334 000), la CNIL a rendu la sanction publique.
Le Conseil d’Etat, par son arrêt du 17 avril 2019, a réduit l’amende à 200 000 €.